DREIDEMIE Guillaume

incertain regard – N°13 – Novembre 2016

J’aime la fureur
Des chats sur les toits.
Nos vieilles peurs et nos désirs
Sont là, en équilibre.
Les bêtes, attentives,
S’arrêtent, et leurs yeux noirs
Paraissent la dernière nuit.

 

 

 

La terre s’effrite, j’ai un peu d’air
Dans mes doigts gelés
Je sens qu’on va me jeter
Affolé de mon visage.

 

 

 

Regarde ses mains, ignore
Ce qu’elles ont touché,
Abuse-toi, tant qu’il faut, tant
Que nous sommes là, décidément, à vivre.

 

 

 

C’est encore aujourd’hui mourir
C’est encore le jour où je mérite l’hiver
De ta bouche nue

Plus vieille que l’amour, à croire qu’il fut
Réinventé,
Décide
Ce qu’il reste à découvrir,
Je ne sais rien des gestes d’adieu.

La mort a enfanté nos visages
Décidant de nos replis.