Mardi 29 novembre 2016, Jean Lacoste, qui fut membre de la direction éditoriale de La Quinzaine littéraire et actuellement du journal en ligne En attendant Nadeau, a donné une conférence de philosophie sur Kant à la bibliothèque. Interrogé par l’écrivain Gérard Noiret, il est revenu sur le contexte historique de l’époque à laquelle vivait Kant, lequel a publié sa Critique de la Raison Pure en 1781, avant d’y retravailler plusieurs années en vue d’une seconde édition parue en 1787.
Né en Prusse orientale en 1724, Kant a d’abord été précepteur dans des familles nobles, puis est devenu professeur de logique et mathématique à l’université. Il pose les bases de la philosophie transcendantale. Sa dialectique s’articule autour de deux exigences qui peuvent sembler contradictoires : l’importance de la science et donc du déterminisme, et celle de la moralité qui suppose la liberté de l’être humain. Il s’agit de trouver un équilibre entre la science et la raison. Pour le philosophe allemand, tout ce qui n’est pas donné par la science le sera par la morale.
Jean Lacoste a également rappelé l’importance de l’essai philosophique de Kant, Vers la paix perpétuelle, paru en 1795, un ouvrage majeur dans l’histoire de la philosophie et qui a inspiré en grande partie l’idée de la Société des Nations, qui sera créée en 1919.
Aline Mouy, bibliothécaire