incertain regard – N°16 – Eté 2018
Plein large
Fripée par le vent
la mer sombre au large
Contre les rochers rongés d’ombres
la marée peigne le sable
en jachère
De biais
incisant le regard
les vagues froissent tes pieds enlacés
d’algues squameuses
Embusqué
tu scrutes la ligne frondeuse de l’horizon
tes narines
et ta face tendues
vers d’improbables mirages
Exil
Funambule
je marche sur la ligne de crête
d’une langue
en exil
Vivante demeure
ma chair se terre
entre ombre
et peau
Sur le tronc
le cou s’enracine
et les artères touchent
au cœur
Ivre
faute de recul